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En savoir plus sur la thérapie systémique

Principes fondamentaux de la thérapie systémique conjugale

En général la thérapie systémique de couple s’articule autour de deux axes :

  • D’une part que chacun puisse prendre conscience d’une dimension appelée transgénérationnelle ; chaque membre du couple est porteur d’une histoire singulière, avec la culture et les rituels qui lui sont propres. Chacun est inconsciemment bien plus fidèle à ses traditions familiales qu’il ne le croit et reproduit à son insu des schémas relationnels hérités de sa famille d’origine Il se produit alors des heurts entre des modes culturels qui sont différents dans leur fonctionnement.
  • D’autre part la thérapie se situe dans « l’ici et maintenant », à savoir comment chacun communique avec l’autre en séance, comment faciliter le dialogue, comment faire émerger les demandes et les attentes de chacun ou comment chacun peut imaginer une relation de couple tendant a le soutenir et non a le détruire. Des outils pratiques sont alors proposés.

Le thérapeute systémicien ne cherche pas à recoudre à tout prix. Il sert de réceptacle neutre dans lequel le couple dépose les morceaux éparses de son amour. Lorsque chacun a exprimé ses griefs, regrets, attentes et espoirs, le couple s’interroge pour voir s’il veut construire une nouvelle entité conjugale sur d’autres bases.

La thérapie de couple est indiquée notamment lorsque les difficultés de communication mettent le rôle du parent (donc de l’enfant) en danger. Le couple replacé dans le « système ». Le symptôme n’est pas considéré comme un dysfonctionnement indépendant, mais comme une situation résultant d’un contexte global qui inclut le comportement des parents ou même des grands-parents, ainsi que du couple.
Les troubles des enfants pourront disparaître à mesure que ceux de leurs parents s’améliorent ou que le couple se sent davantage en mesure d’aider ses enfants (bien évidemment, les difficultés des enfants ne découlent pas forcément des problèmes que vivent leurs parents).

À la faveur d’une meilleure prise de conscience de son propre fonctionnement par chaque membre, elle permet l’aménagement des détails de l’existence commune afin de rendre celle-ci plus satisfaisante, y compris pour le groupe familial.
Grâce à une meilleure compréhension de l’autre, peuvent se dessiner les compromis souhaitables et s’établir une sorte de contrat dont le thérapeute sera témoin.

La thérapie conjugale systémique est différentes des thérapies sexuelles, du conseil ou de la médiation conjugale, qui permettent d’aborder entre autres, les emplois du temps, les attitudes à l’égard de la scolarité des enfants, des loisirs, ou encore de la vie sexuelle du couple.

Principes fondamentaux de la thérapie systémique familiale

La thérapie systémique familiale s’appuie sur les postulats suivants :

  • les comportements et les vécus problématiques des individus sont liés aux interactions, aux liens familiaux et au contexte dans lequel ils se développent ;
  • un changement apporté aux relations interpersonnelles provoque un changement chez le patient, ou renforce le changement qui est en train de se produire ;
  • le travail thérapeutique se focalise sur les interactions familiales dans l’ici et le maintenant, les ressources et l’autonomie des patients et de leur famille sont utilisées comme leviers thérapeutiques.

L’approche systémique se distingue des autres approches (analytique, comportementale) par sa façon de comprendre les relations humaines. En effet, la personne n’est pas le seul élément analysé dans la démarche. L’intervenant accorde aussi une importance aux différents systèmes dont elle fait partie (familial, professionnel, social, etc.). Cette personne est influencée à la fois par ses intentions, celles des autres, et celles des possibilités du milieu et/ou du système.

L’intervenant s’intéresse aux règles de vie, aux processus de rétroactions, aux buts recherchés, aux mécanismes d’équilibre et aux pressions vers le changement (*). Il observe les modalités de communication, la congruence, le niveau de différenciation et d’engagement au sein du système.  Il s’intéresse au niveau de remise en question permis, à la flexibilité des rôles ainsi qu’à leur degré d’adaptation à l’état actuel du système.
L’histoire de la famille agit sur l’individu. Cet individu transporte avec lui des valeurs, des émotions et des comportements véhiculés par la famille et ceci depuis plusieurs générations.

L’intervenant souhaite amener le système-client au prise avec un problème à communiquer sur un nouveau mode et à vivre autre chose.  Il facilitera le décodage adéquat pour que chacun puisse comprendre les autres.  Il favorisera l’expression des émotions, des souhaits, des intentions positives et des efforts fournis.  Il fournira aux membres du système l’occasion de communiquer sur leur façon de communiquer (métacommunication).

Le thérapeute familial d’orientation systémique va chercher à mettre en lumière les échanges générant les dysfonctionnements dans la famille et à redynamiser ceux qui favorisent une communication claire et saine. Il intervient au niveau des interactions, des relations que le patient entretient avec son environnement familial, social, amical. Ainsi, les facteurs sociaux, familiaux et individuels sont pris en compte dans leur globalité.

Avec la multiplication des familles recomposées, des divorces et des remariages, des parents seuls, des couples homosexuels et des familles homoparentales, la thérapie familiale s’adresse ainsi à une pluralité de formes et de solutions de vie « familiale ».

(*) Le changement : si l’un des éléments d’un système change, c’est le système, le groupe humain (familial, professionnel ou autre) tout entier qui change, car il doit trouver un nouvel équilibre. Il est important d’avoir en tête que le changement peut inclure un moment de déséquilibre passager pour l’ensemble du système, avant de retrouver une nouvelle homéostasie -c’est-à-dire un nouvel équilibre-, plus harmonieuse qu’auparavant.

Quelques éléments théoriques complémentaires

« La thérapie systémique s’intéresse aux problèmes et souffrances que présentent la personne à l’intérieur du contexte relationnel, constitué d’autres personnes d’importance significative et de son réseau social » (National Family Thérapy Organisation, 2009).

Des méthodes et courants différents ont vu le jour simultanément en Europe et aux Etats-Unis, le plus connu étant celui de la « thérapie familiale systémique », qui est apparu au début des années 60 à l’Ecole de Palo Alto, sous l’impulsion de Gregory BATESON, à travers les recherches scientifiques de son équipes. Une méthode thérapeutique qui est née ensuite, notamment sous l’impulsion de Virginia SATIR (psychothérapeute familiale américaine de l’école de Palo Alto).

La thérapie familiale ayant comme référence la perspective systémique est une approche psychothérapeutique spécifique se focalisant sur la famille et les réseaux de relations d’un individu.
Les bases théoriques des thérapies familiales correspondent aux courants nommés première et deuxième cybernétiques, issus des « théories des systèmes », d’où leur nom  de thérapie familiale systémique et « de la communication ».

Selon cette théorie, la famille est considérée comme un « système », dont les processus d’interaction et de communication peuvent dysfonctionner. Aider le patient qui va mal dans la famille, l’amener à changer, c’est aussi aider les autres membres de la famille à accepter de redéfinir leurs rôles et leurs fonctions. Ces évolutions de chacun sont nécessaires si la famille (« le système familial ») veut dépasser l’état de crise qu’elle traverse pour aller vers un équilibre plus satisfaisant.
La thérapie familiale s’intéresse aux problèmes que présentent des personnes dans le cadre de leurs relations avec les personnes significatives de leur entourage et de leurs réseaux sociaux.
La perspective systémique –qui sous-tend la pratique de la plupart des thérapeutes familiaux- voit les problèmes d’un individu sous l’angle de la relation de couple, comme membre d’une famille, en tant que personne avec des loyautés particulière dans le domaine religieux et/ou culturel, tout en prenant également compte des circonstances socio-économiques et du contexte politique. La pratique systémique regarde d’ailleurs le « contexte » comme primordial pour le développement psychologique et le bien-être émotionnel de la personne.
La thérapie familiale est semi-directive puisque le thérapeute oriente, incite, suscite la solution vers un changement. C’est aussi un soutien très fort voulu par la famille. Les thérapeutes familiaux ont une fonction « contenante » et un rôle de soutien très important.

La thérapie familiale systémique se positionne sur le registre de l’interpersonnel (la relation), plutôt que de l’intrapsychique (l’individu).
La thérapie systémique considère l’individu comme faisant partie d’un système tout entier, couple ou famille (biologique, monoparentale, recomposée,…). Elle met à jour les modes relationnels et permet d’identifier les dysfonctionnements, le principe étant d’agir sur les relations intrafamiliales et de rétablir une situation de communication efficiente, non pathologique.
Tous les membres sont actifs et participatifs, le comportement de chacun est pris dans un jeu complexe d’interactions mutuelles.
L’objectif visé est d’apprendre aux membres de la famille à communiquer autrement. Pour obtenir un changement, il faudra  agir sur le « comment » du fonctionnement de chacun des membres, et pas seulement sur le « pourquoi ».